jeudi 29 octobre 2009

N'est pas Micheal qui veut !

Alors que "This is it", le documentaire évènement sur les préparatifs du dernier spectacle de Michael Jackson, est actuellement sur les écrans du monde entier, de nombreux artistes surfent sur la vague de son succès renaissant. Le Cabaret Mado ne fait pas exception à la règle en accueillant durant deux soirs le transformiste "V.nus" qui incarne pour la première fois un personnage masculin et lui dédit tout un spectacle!

J'étais aux premières loges, mercredi soir pour la représentation de "V.Nus personnifie Michael Jackson". L'artiste a choisi le Cabaret Mado, institution du Village (le quartier gai montréalais) et cousin québécois de Chez Michou à Paris (en un peu plus trash, selon mes sources) pour débuter sa tournée nationale. Ce transformiste, qui préfère se définir comme un "personnificateur", incarne depuis plusieurs années des célébrités telles que Tina Turner, Céline Dion, ou encore Madonna.

Habitué à incarner des femmes, V.nus se glisse pour la première fois dans un personnage masculin, mais finalement pas si éloigné de la gente féminine. Première représentation publique après deux mois de préparation, le stress de l'artiste était palpable et les premières minutes sont quelque peu douloureuses : manque de fluidité dans les gestes, costume qui ne tient pas en place, l'artiste ne semble pas toujours maîtriser les paroles. Une troupe de danseurs talentueux l'accompagne, lui faisant presque parfois de l'ombre.

Au fur et à mesure que le spectacle avance, le "personnificateur" rentre de mieux en mieux dans son personnage et fait défiler quelques costumes mythiques du roi de la pop sur des airs tout aussi connus. Et, miracle... la magie opère ! On se surprend à chantonner les paroles (que l'on maîtrise mieux que l'artiste sur scène...), à danser sur sa chaise, à applaudir (les cris et applaudissement sur la bande son aidant légèrement...). Mais le plus important : on s'amuse !

V.nus prend le micro à la fin de la représentation, pour nous confirmer ce que nous savions déjà : il n'était pas "à son meilleur". Si l'artiste en est conscient, alors le spectacle ne peut que progresser. Il faut également tenir compte de la jeunesse de ce show qui n'en est qu'à ses premiers balbutiements. Le transformiste ajoute finalement : "Je n'ai peut-être pas le talent inné de Michael Jackson, mais si j'arrive à retransmettre l'émotion de l'artiste, alors ce spectacle est réussi !"

Une production qui a donc encore besoin de se rôder, mais qui nous procure finalement l'émotion des prestations de l'artiste et nous fait réaliser à quel point nous aurions aimé voir le vrai sur scène. Encore un peu de travail et le pari sera relevé !


V.nus sera en tournée avec son spectacle durant les deux prochaines années au Canada.
Pour plus de renseignements sur l'artiste : www.vnus.ca
Retrouvez le Cabaret Mado : www.mado.qc.ca


J'ai notamment partagé cette soirée avec mon amie "Une parisienne à Montréal". Si vous voulez savoir ce qu'elle en a pensé, n'hésitez pas à aller faire un tour sur son blog : http://www.uneparisienneamontreal.com/2009/10/29/this-is-it-au-cabaret-mado/

mercredi 28 octobre 2009

Bonne conduite !

Hier était un grand jour pour moi : j'ai vécu ma première expérience de conduite, seule, au Québec.

Pas compliqué me direz-vous ! Passer d'une voiture manuelle à une automatique, de rues étroites à de grands boulevards et de fous du volant au calme et à la sérénité des nord-américains... Pourtant, bien que je conduise maintenant depuis 10 ans (cela ne me rajeuni pas...), cette expérience m'a quelque peu stressée. Et oui : l'inconnu fait peur... Et ça, c'est international ! Mais une fois au volant, après quelques minutes, l'angoisse se dissipe.

Il faut cependant préciser que le code et les repères diffèrent énormément entre la France et le Canada. La signalétique canadienne ressemble fortement à celle américaine, mais se situe bien loin des codes européens.

J'ai tout de même trouvé un gros point commun : le stop. De même apparence, il est marqué d'une large ligne blanche au sol (lorsqu'elle est encore apparente) et son panneau représente également un octogone rouge. Mais, les québécois, toujours dans un souci de protection de leur langue, n'inscrivent pas le terme de "stop", qui pourrait être assimilé à de l'anglais, lui préférant le mot "arrêt", clairement francophone.

Là ne s'arrête pas la distinction... et j'en arrive au détail intéressant. Au lieu de mettre à un carrefour, un feu rouge à chaque voie, afin de faciliter la circulation, le Québec opte pour l'installation de 4 "stop" ! En d'autre terme à une intersection, il est courant que chaque voiture se retrouve arrêtée... à un stop !

Résumons... Quand j'ai passé mon code (il y a fort fort longtemps... je sais!), le stop indiquait aux automobilistes de marquer l'arrêt pour laisser passer les autres véhicules venant d'une voie prioritaire (par rapport à eux). Mais quand il y a quatre "stop", qui a la priorité ?! C'est à ce moment là que l'on se rend compte que les québécois sont des gens civilisés, contrairement aux français. Celui qui est prioritaire est le premier qui est arrivé ! Chose totalement improbable en France !!! Qui aurait la priorité dans l'hexagone ? Je serais tentée de répondre : celui qui démarre le plus vite... Donnant lieu à des gestes de courtoisie incluant le majeur ou pire, à des froissements de taule.

Je veux bien concéder aux québécois leur incroyable civisme, mais sincèrement... entre nous... mettre quatre "stop" à un carrefour, quand on y réfléchit bien... ça n'a pas de sens ! Et afin de rassurer les français qui liraient cet article, sachez que le Québec compte majoritairement des intersections dotées de feux rouges. Ce sont essentiellement les toutes petites villes qui affichent ce type de signalisation. Alors, si un jour vous avez la chance de venir au Québec, n'ayez pas peur de louer une voiture, car ce n'est vraiment pas sorcier la conduite au Canada !

dimanche 25 octobre 2009

L'UQAM secoue la planète web

Si vous faites partie des rares personnes qui n'ont pas encore visionné cette vidéo, c'est le moment de le faire ! Deux étudiants en communication à l'UQAM (Université du Québec à Montréal) ont filmé 172 étudiants en un seul plan-séquence sur la chanson "I Gotta feeling" des Black Eyed Peas. Consultée par près de 2 millions de personnes sur You Tube, cette vidéo est incontestablement LE buzz du moment !

Plusieurs finissants du bac à l'UQAM, Luc-Olivier Cloutier, Marie-Eve Hébert et quelques uns de leurs amis, ont eut la brillante idée de faire un lipdub dans le cadre de la semaine d'initiation à la communication proposée dans leur école.

Qu'est-ce qu'un lipdub ? C'est un plan-séquence sur lequel les figurants chantent en play-back ou plutôt font du "lipsynch" sur une chanson connue. Cette technique se généralise depuis quelque temps sur la toile, où entreprises et écoles souhaitent montrer au plus grand nombre la bonne ambiance qui règne en leur sein.

Réalisée en une seule journée, après quelques répétitions, la vidéo n'aura nécessité que deux prises avant d'être diffusée le soir même sur Music Plus. Par la suite, de nombreuses chaînes canadiennes relayent l'information et interviewent les deux protagonistes, dépassés par les évènements. La vidéo s'exporte même aux Etats-Unis lorsque CNN évoque le phénomène.

Vrai défi d'organisation, puisque les instigateurs ne savaient pas, le matin même du tournage, combien de figurants répondraient présents à l'appel, le pari est relevé avec brio !



www.uqam.ca/lipdub/

vendredi 23 octobre 2009

Montréal a vu ses premiers flocons...

C'était hier... Aux alentours de 16h...: les premiers flocons de ce nouvel hiver qui approche se sont abattus sur Montréal. Tout ceux qui ont pu les admirer en ont parlé... sauf moi, parce que je n'ai rien vu!

Tab****cle!!! Ma première neige à Montréal et je la rate! Alors ça c'est tout moi: jamais là quand il faut! Je vais rarement faire mes courses dans la ville souterraine et les premiers flocons arrivent à ce moment précis... Une mini-tempête même, d'après certaines sources! J'étais pourtant hors de la surface seulement deux petites heures... ou trois!

Coups de fils, "posts" sur Facebook... tout le monde en a parlé ! Enfin, quand je dis tout le monde, je veux bien évidemment parler de tous les français que je connais. Pour les québécois, rien de plus normal en cette fin de mois d'octobre ! Des flocons tombent du ciel et fondent une fois arrivés à terre... Classique !

Moi qui attendais la neige avec impatience... quelle frustration ! Mais il paraît qu'à partir du mois d'avril les habitants de Montréal ne supportent plus la vue de la neige (cela inclut aussi les français). Je devrais donc plutôt profiter de ce petit répis où les trottoirs sont encore praticables... Et puis, à priori, ce n'est pas comme si la chose n'allait pas se reproduire...!

mercredi 21 octobre 2009

Un déo sans alu, c'est possible !

Si mes aisselles pouvaient parler, je suis sûre qu'elles me remercieraient! Je refuse catégoriquement d'utiliser un déodorant contenant le l'aluminium. Pourtant, il m'aura fallu déroger à la règle ces quelques derniers mois... Trouver un déo dépourvu de cette substance à Montréal? Mission impossible. Mais heureusement je viens de découvrir le "Tonific déodorant" de NUXE, plein de bons produits naturels et surtout... sans sels d'aluminium!

Adepte de la pierre d'alun, j'ai souhaité alléger ma valise de ce petit produit miracle en partant pour Montréal, certaine de trouver un équivalent à mon arrivée. Mais une fois sur place... horreur, malheur! Impossible de mettre la main sur un déo sans alu...! Jean Coutu, Pharmaprix, Uniprix... j'ai parcouru toutes les pharmacies locales... sans succès.

J'avais décidé de dire au revoir à la pierre d'alun, qui ne sent rien, pour un déodorant qui sent bon. Parce que nous les filles, on aime ça quand ça sent bon! Sur ce point, pas de souci, mon odorat était comblé. Mais pour trouver des produits sans aluminium et dotés de composants naturels: c'est la croix et la bannière! Les rayons entiers d'"antisudorifiques"(comme on les appelle ici) comportaient tous une indication très claire à l'avant du flacon: "Tétrachlorohydrate d'aluminium et de zirconium avec glycine"... tout un programme!

Dans un souci d'hygiène, je me suis donc pliée à la dictature locale de l'aluminium. Mais j'étais tout de même très étonnée... Un pays qui mène tant de campagnes en faveur de la lutte contre le cancer du sein, peut-il être aussi innocent face aux méfaits de l'aluminium contenu dans ces produits? Plusieurs études ont émis l'hypothèse que cette substance présente dans de nombreux déodorants pourrait être à l'origine de multiples cancers du sein. Comment le Québec pourrait-il ignorer cela?!

Mon supplice s'arrête enfin... car il y a quelques jours j'ai découvert le "Tonific déodorant" de NUXE, dernier né de la gamme TONIFIC. Cette marque, que j'affectionne particulièrement, s'engage à privilégier les principes actifs naturels dans ses produits. Elle nous propose donc un déodorant sans alu, hypoallergénique et qui sent bon!!!

Le déodorant de NUXE est tout d'abord un produit efficace, grâce au mimosa du Brésil qui diminue la transpiration et à la poudre de maïs qui absorbe l'humidité! L'huile de coco présente dans sa composition limite quant à elle la prolifération des bactéries à l'origine des mauvaises odeurs. Il est également doux pour la peau puisqu'il ne contient pas d'alcool. La marque opte plutôt pour des actifs apaisants et hydratants tels que l'aloe vera, le bambou ou encore le mouera fluvatilis, plante aquatique de Guyane Française, hydrorégulateur naturel.

Tonific déodorant est donc un produit naturel (à 98%), sans parabène ni sels d'aluminium, doté d'un parfum frais et tonic (sans être entêtant) qui séduira les hommes autant que les femmes!

Le Tonific déodorant de Nuxe est disponible dans les points de vente La Baie et Ogilvy


Et puisque octobre est le mois de la sensibilisation au cancer du sein, ça ne fait pas de mal d'en remettre une petite couche...!

mardi 20 octobre 2009

La STM vous fera regretter la RATP !

Ah.... la société des transports de Montréal (STM) ! Vaste sujet pour les habitants de cette ville ! Personnel désagréable et incompétent, matériel vétuste et service inefficace... autant de déboires qui alimentent régulièrement les conversations de ses usagers...

Quel utilisateur de la STM ne s'est jamais plaint (du moins dans sa barbe) du service fourni...?! Les parisiens qui s'apitoient régulièrement sur leur sort face à la RATP devraient venir faire un tour à Montréal pour apprécier le service qui leur est offert en France.

Tout d'abord, il est important de souligner que la ville possède très exactement 3 lignes de métro... Je ne compte bien évidemment pas la ligne jaune qui totalise seulement deux stations (mais qui, soit dit en passant, est très pratique pour se rendre sur la rive Sud à l'heure de pointe alors que les ponts sont tous surchargés). Contrairement à Paris, toutes les destinations "intramuros" ne se trouvent donc pas systématiquement à 5 minutes de marche d'une station de métro...

Ce postulat établit, les usagers des transports en commun prennent alors souvent un bus à la sortie du métro. Chose que je ne savais pas la première fois que j'ai attendu un bus : ceux-ci passent à des horaires bien précis (lorsqu'ils passent), et ces horaires sont indiqués dans certaines stations (mais pas toutes !). On observe alors que leur fréquence de passage est d'un toute les demi-heures sur la majorité des lignes ! Détail fâcheux lorsque l'on n'est pas au courant et que l'on arrive à l'arrêt deux minutes après que le bus soit passé... Il faut également noter que les horaires sont à titre indicatif : si le bus s'arrête moins souvent que prévu, il se peut qu'il passe à votre arrêt plus tôt, ce qui vous oblige toujours à prévoir 10 minutes d'avance pour ne pas le rater !

Les métros, eux, passent relativement régulièrement à l'heure de pointe : toutes les 5 à 10 minutes. Mais le soir... il faut généralement attendre entre 15 et 20 minutes pour voir se profiler un wagon...! Les soirs de grande affluence type festival de jazz ? Aucun métro supplémentaire ne semble être ajouté et au fur et à mesure que l'attente augmente les quais prennent les allures du métro parisien en période de grève... Claustrophobes : s'abstenir !

Personnellement la palme de la médiocrité est décernée au personnel de la STM... surtout les salariés qui se trouvent dans les guérites présentes à l'entrée de chaque station de métro. Heureusement, à présent de nombreux automates sont disponibles pour éviter les grimaces mal-aimables de ces employés. Mais certains services ne sont fournis que par les humains...

L'exemple le plus récent date de ce matin... Je fais un détour par le métro pour acheter un carnet de tickets, mon objectif étant de prendre un bus (mais les tickets y sont vendus uniquement à l'unité - donc plus cher - et l'appoint est nécessaire). J'aperçois deux personnes dans la guérite. Je m'approche un peu plus... et là... à mon grand étonnement... un panneau m'indique que le guichet est fermé et m'invite à utiliser les automates situés derrière moi ! I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E !!! Même à deux, ils ne sont pas capables de garder leur poste ouvert !!! De plus, les automates ne proposent que des tickets à l'unité ou des "pass" pour la semaine !

Autre illustration : il y a quelques mois de cela, alors que je sortais ma monnaie de mon portefeuille pour en extraire mes pièces de 1 et 2 $, l'employée de la STM m'agresse dans un charabia incompréhensible. Je lui demande de répéter une première fois, puis une deuxième et enfin une troisième... "Sein noir" ?! De quel droit se permet-elle de me parler de mes seins qui, de plus, ne sont absolument pas noirs ! A la quatrième ou cinquième répétition je comprends enfin qu'elle fait allusion à mes sous noirs (qui sont les centimes) et refuse de les prendre ! Cette fois-ci je me pose à juste titre la question : "de quel droit ?!" Si ces "sous noirs" sont tout ce que j'ai pour payer mon ticket de métro, cette personne va-t-elle m'empêcher d'effectuer mon trajet ?! Une nouvelle fois : I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E !!!

Je vous passe les anecdotes où le personnel des guérites ne sourit pas, ne dit pas bonjour, n'écourte pas sa conversation avec son collègue pour vous servir ou, encore mieux, lorsque vous commencez à formuler votre demande et qu'il vous demande d'attendre alors qu'il ne fait rien de particulier...

Pourtant, il arrive malgré tout qu'une personne vienne illuminer la journée et qu'elle porte un uniforme de la STM... Non ! En réalité la seule personne des transports en commun qui n'ait jamais illuminé ma journée travaillait pour la STL (Société de transports de Laval). Hier, alors que je me rendais à Laval et effectuais un trajet inconnu, j'ai demandé au chauffeur de bus de me prévenir lorsque mon arrêt arriverait. Il ma carrément proposé de m'arrêter à l'adresse où je me rendais s'il passait devant ! Il s'agissait d'un "petit papi" qui m'a demandé si j'allais à un entretien d'embauche ? Lorsque je lui ai répondu par la positive celui-ci à rétorqué "Belle comme vous êtes, c'est sûr qu'ils vont vous engager !"
Ah.... si seulement tous les employés de la STM pouvaient être "de même"...!

(c) C.H.

lundi 19 octobre 2009

Visite des ateliers du Mile-End

Du 16 au 18 octobre dernier, Montréal accueillait la seconde édition des "Ateliers Portes Ouvertes" (A.P.O). Initiée par le Centre Clark, en collaboration avec Ubisoft, plus de 100 artistes recevaient passionnés et néophytes dans leurs ateliers situés au cœur du Mile-End.

C'est sous un magnifique soleil, que s'est déroulée ma promenade du dimanche... J'avais entendu dire par l'une de mes amies que les artistes du Mile-End ouvraient leur portes au grand public durant plusieurs jours. Il m'a cependant fallu quelque temps et de nombreux clics pour finalement tomber sur les informations indispensables afin de participer à cet évènement.

Nous voilà donc partis pour l'avenue de Gaspé, au Centre Clark, où débute la visite. Dans cette partie du Mile-End, la séduisante image des restaurants de charme qui côtoient les boutiques de créateurs, typique de l'avenue Laurier coin Parc (qui constituait alors pour moi l'essentiel de ce quartier), s'évapore... laissant place à des entrepôts miteux et de grands bâtiments aux allures soviétiques. Jusque là, l'art ne semble pas s'être chargé de l'architecture locale... Mais, dans ces édifices pullulent lofts et ateliers d'artistes...

Le personnel du Centre nous accueille chaleureusement et nous invite à prendre part à la visite qui commence quelques minutes plus tard : un accompagnateur nous guidera à travers les nombreux ateliers et nous introduira aux artistes. En attendant une vidéo tourne en boucle : un homme pose des échelles les unes sur les autres... Je dois avouer que l'art ne me parle pas toujours...!

Enfin la visite commence ! Première halte : l'atelier-appartement de Jennifer Hamilton. Dans son cocon l'artiste ontarienne aux faux airs de Madonna à ses débuts nous présente ses œuvres et ses influences : religion, armée, collages en tous genres... les murs arborent également de magnifiques croquis de colliers évoquant sa période de designer de bijoux.

Place ensuite au photographe Guillaume Simoneau. Au centre de son entrée trône un appareil photo ancestral qui "fait mal au portefeuille quand on l'utilise, mais a un meilleur rendu que l'œil humain et le numérique." Dernière utilisation en date ? Son shooting avec Marie-Josée Croze pour la couverture de l'hebdomadaire Voir. Cet artiste aux photos étonnantes nous parle notamment de son projet Love and War qui a nécessité 8 années de travail pour quelques 28 clichés d'une jeune femme soldat(e) ; ou encore d'After Prom : ses clichés de finissants de la rive sud.

Durant cette journée forte instructive, nous découvrons également le peintre et sculpteur Simon Bilodeau qui ne crée qu'en noir et blanc et détruit ses œuvres au bout d'un certain temps, justifiant son acte en expliquant que "l'art est éphémère".

Durant cette visite de deux heures, nous avons découvert de nombreux talents. Cependant, je regrette de ne pas être arrivée plus tôt, afin de prendre part à la visite précédente. En si peu de temps, impossible de découvrir tous les artistes présents. De plus, notre tour se terminant au moment de la fermeture de l'exhibition, nous n'avons pu aller à la rencontre d'artistes supplémentaires.

Heureusement, nous étions arrivés un peu en avance pour la visite ce qui m'a permis de découvrir une artiste qui fut mon coup de cœur de la journée. "Sweet Grognasse", de son nom d'artiste, fait de la peinture à l'huile, mais surtout de la sérigraphie façon pop art. Cette technique consiste à imprimer des images à l'aide d'écrans de soie, que l'on interpose entre l'encre et le support. J'espère très bientôt pouvoir vous faire découvrir plus en détails le travail de cette artiste... Une future interview, peut-être ?! En attendant, je sais ce qui va bientôt trôner au-dessus de mon canapé dans le salon...!



Retrouvez les artistes sur leurs sites :
www.jenniferhamilton.com
www.simoneauguillaume.com
www.simonbilodeau.com
http://sweetgrognasse.blogspot.com/ <== Mon coup de cœur !

vendredi 16 octobre 2009

Passe ton bac d'abord !

"Passe ton bac* d'abord !" Voilà ce que m'a dit mon père, alors que j'avais 16 ans et que je lui faisais part de mon envie de faire du théâtre mon métier. J'ai donc écouté ses bons conseils... puis me suis ensuite dit qu'il serait peut-être plus sage de faire des études supérieures, histoire d'avoir un bagage en cas de coup dur. De fil en aiguille, plus le temps de continuer à prendre des cours de théâtre et me voilà au bout de 8 ans d'études... au chômage !

La vie de chômeuse n'est pas de tout repos ! Certes, quand le réveil de ma moitié sonne à 7h30 du matin, je ne considère pas nécessaire de me lever immédiatement. Imaginez-vous une journée qui commence à l'aube quand vous n'avez rien à faire... elle paraît bieeeeeeeen longue ! J'ai donc pris le parti de me lever un peu plus tard (vers 10h pour être précise) et d'avoir ainsi une journée bien remplie !

La journée d'une chômeuse commence toujours par la consultation des annonces du jour sur les sites d'emploi, accompagnée d'un bon café (Notez que cette activité prend souvent une bonne partie de la journée). Nombre de candidatures envoyées aujourd'hui : 4. Je parle évidemment là uniquement des réponses aux annonces, les candidatures spontanées étant moins efficaces. C'est une bonne moyenne. Quelle déprime les jours où aucune annonce ne correspond à son profil ou son secteur. Souvent je me demande pourquoi je n'ai pas fait des études en comptabilité, en ingénierie, ou un peu plus "fun" en graphisme ?! Pas un jour ne passe sans que ces professions ne soient sollicitées.

Ah... la communication... on m'avait pourtant prévenue, mais rien n'y a fait ! Je voulais bien faire l'impasse sur le théâtre, mais je ne pouvais pas concevoir d'occuper une fonction qui m'ennuyait. Quand j'occupe des postes de rédactrice ou de chargée de communication, me lever le matin est un plaisir, et mon cerveau tourne 24h/24 pour trouver de nouvelles idées. Je ne travaille pas... je m'amuse !

Enfin, la recherche d'emploi n'est pas de tout repos. On passe beaucoup de temps chez soi à attendre que le téléphone sonne... en vain ! Est-ce parce que je suis une immigrée ici et considérée comme tel ?! Il est vrai qu'en temps de crise, les États ont tendance à protéger leurs citoyens. Cela n'est pas une mauvaise chose en soit, mais les profils "étrangers" compétents doivent-ils pour autant être ignorés ?

Ils ne sont évidemment pas toujours ignorés... sinon les quelques 100 000 français qui ont choisi d'immigrer au Québec seraient tous en situation très précaire. Et soyons claire, la précarité est plus confortable en France qu'ici... Donc, sans être forcément ignorés, les français payent parfois les frais de leur trop grand nombre... C'est le cas de quelques uns de mes amis.

Prenons l'exemple d'un jeune directeur d'agence bancaire en France qui vient s'installer au Québec. On lui explique lorsqu'il arrive que ses diplômes ne sont pas reconnus et qu'il va devoir faire ses preuves. De plus ici tout le monde commence comme caissier, mais l'évolution est rapide pour les bons éléments. Jusque là, rien de vraiment choquant... Au bout d'un an au même poste, on lui explique que son visa temporaire constitue un handicap à son évolution. Finalement un poste de "Chargé d'ouverture de compte" se libère et il est tout de même promu. Mais attention ! Il ne peut ouvrir des comptes que jusqu'à une certaine somme : si le client arrive avec plus de 10 000 $, il ne peut s'en charger. Passe encore... Mais le pompon a eu lieu il y a peu... L'un de ses collègue nouvellement résident (c'est-à-dire qui disposait également d'un visa temporaire, mais qui est devenu résident canadien en quelques mois pour quelques milliers de dollars), se voit offrir un poste d'assistant au directeur, le faisant directement passer de caissier à numéro 2 de l'agence. Tant mieux pour lui, me direz-vous et j'ajouterai même que cela n'a pas dérangé mon ami outre mesure : c'est la loi de l'entreprise.

Le hic arrive au moment où la personne en question fait un travail des plus médiocres et va donc être rétrogradé... C'est alors que mon ami apprend que l'incompétent récupère son poste et que lui retourne à la caisse !!! Incroyable ! Le mauvais reste promu dans la mesure où il occupe un poste à responsabilité, et le bon élément est à son tour rétrogradé alors qu'il n'a rien fait à part fournir un travail de qualité ! N'est-ce pas un peu le monde à l'envers ?! De quoi être dégouté du marché de l'emploi et avoir la violente envie de rentrer dans son pays, où les gens compétents récoltent ce qu'ils sèment et non l'inverse ! C'est aujourd'hui le sentiment de mon ami, qui espère très vite rentrer dans son pays... quel gâchis de potentiel...!

Cela soulève donc une question plus globale : le gouvernement du Québec, qui investit des millions de dollars dans des politiques visant à attirer les français dans leur pays, a-t-il vraiment les moyens de ses ambitions ?!

Enfin... même si l'univers de la vie active n'est pas tout rose, j'aimerais bien faire partie de son club très fermé...!


*Note pour les québécois : le bac français est l'examen final qui nous permet de finir l'école et de choisir une orientation plus précise. Il constitue l'équivalent du Cegep.

jeudi 15 octobre 2009

Mon premier zéro...

Je l'avais vu la veille à la télé et pourtant je n'avais pas voulu le croire... Le mercredi 14 octobre, j'allais le voir... que dis-je, le ressentir ! A peine sortie de l'été, j'allais connaître le frémissement de mon premier zéro degré au Québec !

Il m'a fait peur tout d'abord ! M'a fait promettre que je ne mettrai pas le nez dehors et pourtant... pourtant il a bien fallu y aller, se lancer, oser... Alors une fois les rafales du matin passées, j'ai osé pointer le bout de mon nez...

L'expérience fut étonnement bonne ! Un froid vif, revigorant, agréable même. Pas ce froid humide et pénétrant que l'on ressent généralement à Paris et qui ajoute de la difficulté à nos déplacements quotidiens, alors que les températures ne sont même pas négatives. Non ! Plutôt un froid de montagne où ça sent bon l'hiver.

Certes, je ne vous dirai pas que c'est un froid supportable en t-shirt ! Cependant, correctement couverte, il est tout à fait endurable. N'imaginez pas pour autant que je sois déjà sortie vêtue de ma tuque et mes mitaines (traduction : mon bonnet et mes gants). Non ! Une simple paire de ballerine (donc pas de chaussettes), un jeans, un t-shirt et un gilet sous un manteau de ville... on est bien loin des clichés de la doudoune et des bottes fourrées ! Difficile à croire, non ?!

Cette tenue tout à fait suffisante malgré la température ambiante se justifie également ainsi : "qu'est-ce que je vais porter quand il fera moins 20 !". D'où la nécessité de résister à l'envie de ne sortir les "tenues de combat" pour l'instant !

On remet ça demain matin, vendredi... à nouveau zéro degré ! Mais ce qui est bien avec la météo locale, c'est qu'elle nous donne la température ressentie avec le facteur vent... alors ce n'est pas vraiment zéro que nous aurons demain matin, mais plutôt un petit moins 5 degrés... je vais peut-être faire "péter" les chaussettes cette fois-ci !

mercredi 14 octobre 2009

Blog ou Blogue ?


Premier sujet qui oppose la langue française de France à celle du Québec... Doit-on écrire BLOG ou BLOGUE ?


Pour être très franche, ce débat de haut vol ne m'avait jusque là jamais vraiment préoccupée... mais depuis que je vis au Québec, je suis beaucoup plus sensible à l'orthographe, la grammaire, ainsi qu'aux expressions...

Ma première confrontation avec le "blogue" a eu lieu alors que je corrigeais l'un des textes de ma moitié. Bien évidemment, moi qui suis une professionnelle de l'orthographe et de la grammaire (à ses yeux essentiellement), j'ai corrigé, très sûre de moi, ce mot qui me paraissait totalement disgracieux... Quelle ne fut donc pas ma surprise lorsque quelques jours plus tard je lisais dans Elle Québec, une liste des meilleurs "blogues". Double surprise : d'une part mon statut de "killeuse" de la langue française en prenait en méchant coup me transformant d'un seul coup en simple "diva" de l'orthographe (c'est à dire celle qui s'y croit mais sans raison...), mais surtout nous conviendrons que ce mot a été francisé de façon absolument ridicule!

Je comprends l'inquiétude des québécois face à leur langue, qui souhaitent la préserver et ont la méchante habitude de tout traduire... Mais au moins, en temps normal, ils se donnent la peine de traduire ! Passer de "blog" à "blogue" est une absurdité comme j'en ai rarement vu ! Effectivement, lorsque l'on aperçoit le terme "blogue", l'orthographe nous fait bien comprendre qu'il s'agit là d'un mot français... Mais, lorsque quelqu'un prononce ce nom, comment savoir s'il utilise la version originale ou son adaptation ?!

En même temps, quel mot français pourrait désigner un blog ? Personnellement, je ne vois aucun terme correspondant parfaitement à la multiplicité des sujets qui y sont traités. Conseils, tranches de vie, tendances, apprentissage... quel mot pourrait relier toutes ces thématiques ? Une seule solution : inventer une nouvelle appellation ! Mais, soucieuse d'obtenir le meilleur résultat qui soit, je propose de laisser cette tâche aux québécois qui sont maîtres en la matière...! Quant à moi, je compte conserver l'orthographe initiale de ce mot, à moins que quelqu'un parvienne à trouver l'appellation idéale...

lundi 12 octobre 2009

Oh... la grosse dinde !


Aujourd'hui au Canada a lieu l'action de grâce. Cela vous parlera peut-être plus si je vous dis... "Thanksgiving" ?!

Quand j'imagine Thanksgiving, je pense tout d'abord à une grosse dinde, une grande réunion de famille ou d'amis qui festoient. Je revois les épisodes de Friends et autres séries américaines qui prennent, chaque année, un malin plaisir à nous envoyer ces images de bonheur festif sans que l'on ne puisse jamais (nous pauvres français...) en profiter. Et bien cette année, je vais enfin l'avoir mon Thanksgiving !

Commençons par un peu d'histoire... Quand on pense Thanksgiving, on l'associe immédiatement aux Etats-Unis. Mais il est important de savoir que les canadiens célèbrent cette fête depuis plus longtemps que les américains ! L'origine de cet évènement au pays des caribous date de 1576, contre 1621 pour les mangeurs de burger. Bien que les coutumes soient différentes d'une contrée à l'autre, il célèbre globalement la saison des récoltes. On comprend donc pourquoi la date n'est pas la même dans les deux grands pays nord américains. Les récoltes touchant à leur fin plus tôt au royaume du hockey, Thanksgiving se fête le second lundi du mois d'octobre. Les Yankees, quant à eux, célèbrent l'action de grâce le dernier jeudi du mois de novembre.

En bonne canadienne que je suis à présent (ou devrais-je plutôt dire "présentement"), je vais donc fêter mon premier Thanksgiving ce soir avec mes amis. K., notre amie "anglo" (comme on appelle les canadiens anglophones ici), nous reçoit chez elle et nous mitonne une petite dinde de 12 kilos ! Il s'agit d'un "potluck", ce qui signifie que chaque personne apporte une spécialité culinaire afin de participer à l'élaboration du repas.

Le côté sympa de cette fête, c'est qu'elle peut même être préparée entre amis ! Nos acolytes M&M (un couple de français) ne devraient plus tarder à arriver chez nous, pour que l'on mette nos compétences culinaires en commun. L'après-midi risque donc d'être très studieux en cuisine...

Welcome on board !

Il m'aura fallu un certain temps, mais c'est à présent chose faite...: je crée mon blog !

Il y a trois mois je partais à Montréal bien décidée à commencer mon blog, histoire de m'occuper pendant mes recherches de boulot... ou plus concrètement durant ma période de chômage (aïe... ce mot me fait toujours mal...).

Les mois ont passé et j'ai tout d'abord commencé par m'installer...: refaire les peintures de l'appartement, effectuer un grand ménage, l'aménagement de mon intérieur, des petits achats décoratifs, etc. Puis le temps a continué sa course...

Une fois installée, de retour de vacances début septembre, nous n'avions pas le wifi et ne pouvions nous connecter qu'un seul à la fois sur le web. Je privilégiais donc mes temps de connexion pour mes recherches professionnelles et mes postulations.

Puis il y a une semaine, nous avons finalement eu le wifi ! Les connexions jour et nuit sont à présent possibles... Nous avons 60 Go de téléchargement par mois contre 2 précédemment, ce qui ne nous permettait pas de faire grand chose. Regarder une vidéo sur You tube ? C'était l'explosion de facture assurée !!! A présent le streaming fait partie de notre quotidien.... yeah ! :)

Les planètes semblaient donc désormais alignées pour que je puisse lancer mon blog ! Pourtant, un doute subsistait : "Qu'est-ce qu'une chômeuse va bien pouvoir raconter sur sa vie à Montréal ?!"
- Les bons petits restos ? Pas les moyens de tester les restos branchouilles de la ville !
- Un aperçu de la vie active au Québec ? Pas de travail !
- Les activités et autres festivals proposés dans la métropole ? Plus plausible... mais pas nécessairement le temps, l'envie ou même les moyens d'y parvenir !

Alors, j'en suis tout simplement arrivée à la conclusion que quelques anecdotes, mes diverses aventures ou encore mes humeurs pourraient suffire à alimenter un blog type journal de bord. Je ne promets pas là d'écrire chaque jour, mais plutôt de relater des fais étonnants, drôles et même parfois affligeants (j'anticipe... mais ne pense pas me tromper. L'avenir nous le dira !) que je vis, mes coups de cœur et mes coups de gueule ou encore de partager avec vous mes pensées et réflexions.

Alors si ce programme vous tente... bienvenue dans Les Tribulations de Charlie Blondie !